"Admirer sa chienne que l'on aime tant, imaginer
le male élu pour l'occasion... Admirer sa chienne grossissant de jour en jour,
ce ventre se tendre, devenir lisse et chaud... guetter les premiers mouvements
dans cette chienne allongee sur le cote, mettre la main et sentir la petite
patte passer le long de notre main... Attendre, s'impatienter, se demander si
cette fois c'est la bonne, si le moment est venu... Regarder les petits, yeux
fermes et cou tendu sortir un a un, Maman qui les lèche, qui les nettoie...
Voir le sourire de Maman, lasse, heureuse, étendue gentiment, calmement, et ses
petits attaches a elle, buvant et s'endormant...
Les joies de l'élevage est une joie enivrante, c'est une joie que nul ne peut
comprendre a moins de l'avoir vécue...
Malheureusement, tout ne va pas toujours bien, il y a parfois de petits accrocs,
des petits problèmes en cours de route, et quelque fois, des gros, des
graves... des coups du ciel qui fait que tout s'écroule, sans que rien n'y
puisse faire...
J'ai une amie qui depuis deux mois connaissait la joie de voir sa chienne se préparer
a devenir Maman. Depuis deux moi elle prenait des photos, caressait le ventre de
sa chienne, préparait, peignait la caisse destiner a recevoir ces petits
miracles de la vie. Les deux mois ont passe vite, et hier, il semblait que tout
allait s'achever...
La chienne haletait, se levait, tournait en rond et se recouchait. Sa température
n'était pas encore basse, mais elle n'avait pas manger, cela devait donc bien
se préparer... Elle s'installait dans sa caisse, se relevait, se retournait,
puis se couchait ailleurs... Le temps passait et toujours rien... Sa maîtresse
la promenait un peu pour activer les choses... La température ne baissait
toujours pas... Finalement, l'alarme fut sonner: une décharge verte, et pas de
chiot. En quelques minutes, l'impatience du moment ne comptait plus, il fallait
l'emmener vite. très vite chez le vétérinaire, il fallait sortir les petits,
il fallait aider la chienne.
Le vétérinaire a agit vite, a anesthésié la chienne, et ouvert le ventre
rond. La, demeuraient les petits chiots, morts. Pas un n'a survécu. Ces petits
pour lesquels la maison avait été prépare n'étaient plus, n'étaient pas. Le
rêve avait pris fin: il n'y aura pas de petits gémissements, pas de petits aboiements,
pas de petits chiots courant a travers le corridor, jouant, mordillant
joyeusement. Tout avait été pour rien.
Le vétérinaire s'affairait autour de la chienne encore dormante... elle ne se réveillera
plus. En quelque seconde, l'excitation et la joie de la naissance de petits
chiots avait été remplace par un moment de panique, un moment qui
malheureusement n'a trouve sa fin que dans la mort des petits chiots et dans la
mort de leur Maman, ne laissant que peine et désarrois dans le cœur du propriétaire
qui ne comprend pas pourquoi, comment cela a pu arriver a sa chienne tant aimée..."