Quand le rêve se transforme en cauchemar.

Témoignages de maîtres :

Valérie et Roxanne, l'indépendante :
"J'ai acheté Roxanne ma femelle fox terrier à un moment où je n'étais pas très bien moralement. Je comptais sur elle pour me remonter le moral, et faire tout ce que j'avais lu : sentir mes états d'âme, me réconforter, me comprendre, etc...
Mais c'est une chienne très indépendante et peu câline. Contrairement aux chiens que j'avais eut avant, elle n'écoute rien. Quand je la sors, elle tire sur sa laisse comme une forcenée, bien plus intéressée par les odeurs et tout ce qu'elle voit que par ce que je lui dit, on a vraiment l'impression qu'elle n'est pas avec moi. Bien sûr quand je rentre du travail elle me fait la fête mais elle le fait autant à toutes les personnes qui viennent à la maison. 
En plus, elle fait énormément de bêtise. Je suis obligée de garder les volets fermés pour éviter qu'elle n'arrache les rideaux à force de sauter après les fenêtres. Elle a mis le jardin à sac et a déjà creuser plusieurs fois en dessous de la clôture pour s'échapper. Dès que la porte d'entrée s'ouvre, elle ne pense qu'à une chose, s'échapper.
Ce n'est pas le chien qu'il me fallait. Roxanne est trop indépendante et à trop besoin d'exercices. Je suis énormément attachée à elle mais elle ne me donne pas tout l'amour dont j'ai besoin. Et cette situation me rend malheureuse. Elle, elle s'en fout."

Note de CompagnonFidèle : les fox-terriers sont des chiens indépendants, têtus et souvent dominants. Ils n'aiment vraiment que ceux qu'ils respectent. Ce sont aussi des chiens très actifs qui ont besoin de se dépenser. Valérie obtiendrait bien plus de sa chienne si elle développait leur complicité en prenant le temps de l'éduquer, en faisant de grandes promenades. Mais elle est casanière est bien souvent se contente de mettre sa chienne dans le jardin, les promenades sont rares. Et elle refuse de l'éduquer pour ne pas l'embêter, pensant lui faire plaisir, espérant sa gratitude. Mais un chien ne fonctionne pas comme çà, au contraire, passé les premières séances, il apprécie les moments d'éducation qui sont autant de moment de complicité avec le maître.

  

Adrien et Barth "l'agressif" :
"Barth, notre basset-hound avait 6 ans quand il a commencé à devenir agressif. Il me grognait souvent après quand je le dérangeais ou quand je m'approchais de lui alors qu'il mangeait. J'ai décidé de l'emmener chez notre vétérinaire le jour où il m'a mordu. Celui-ci nous a dit que çà ne l'étonnait pas, qu'il s'y attendait car les basset-hound sont réputés pour leur agressivité. Il nous a conseillé de le faire piquer, car il n'y avait pas de solutions. Par peur qu'il ne s'en prenne aux enfants et puisqu'il n'y avait rien à faire nous avons décidé de suivre ses conseils. Depuis nous avons repris une petite femelle bichon havanais, adorable."

Note de CompagnonFidèle : On ne peut qu'être consterné face à cette histoire et surtout face à la réaction du vétérinaire !!! Barth présentait tous les symptômes d'un problème hiérarchique, d'autant qu'il est fréquent qu'à cet âge les chiens tentent de monter en grade. Il aurait suffit de quelques conseils de comportement et d'éducation bien appliqués pour que tout rentre dans l'ordre, le chien reprenant la place qui est la sienne au sein de la meute familiale : la plus basse. Le basset-hound est un chien têtu et souvent dominant qui joue de son regard pour obtenir ce qu'il veut. Mais face à un maître sachant faire respecter son autorité, c'est un chien adorable.

  

Cécile et Garance, "le fardeau" :
"En allant acheter des graines que je donne aux oiseaux en hiver, j'ai craqué pour un adorable bébé labrador. Le vendeur sentant mon intérêt m'a, je m'en rends compte maintenant, poussée à franchir le pas, je suis repartie avec. Et depuis ma vie a complètement changée et ce n'est pas facile tous les jours. Je suis obligée de me lever plus tôt pour le sortir, quand je rentre de mon travail et que je n'ai envie que d'une chose, m'affaler dans le canapé, il faut encore que je le sorte. Finis les grasses mâtinées que j'aimais temps, les départs à l'improviste en week-end. En plus, le vendeur m'avait affirmé qu'il ne perdait pas de poils sauf lors des mues, mais il les perd en continue. Quand il mange ou qu'il boit, il en met partout. Dès qu'il voit une flaque d'eau ou une mare bien puante, il va se mettre dedans. J'avais dans la tête l'image du chien-guide au service de son maître, mais il est très têtu et n'écoute rien. Il tire sur sa laisse, j'ai eu plusieurs tendinites. Bien sûr, je l'aime mais je ne me rendais pas compte de toutes les contraintes qu'un chien représentait et ma vie serait bien plus simple sans lui. Bref, c'est la plus mauvais idée que j'ai jamais eu."

Note de CompagnonFidèle : Et oui, contrairement à ce que certains pensent, un labrador (comme tous les chiens) çà ne s'éduque pas tout seul, il faut prendre le temps de lui apprendre ce qu'on attend de lui. Et avoir un animal apporte beaucoup de satisfaction si on est conscient des contraintes et prêt à les assumer.

Histoire de chiens :

"A mon maître.
Depuis que tu étais tout gamin, tu rêvais d'un chien et dès que tu as enfin pu, je suis arrivée dans ta vie. Tu m'as éduquée, tu étais avec moi le plus souvent possible, tu parlais fièrement de moi et ma photo était sur ton bureau et dans ton porte-feuille. Tu me racontais tes problèmes ou tes joies et je t'écoutais avec amour.
Et puis tu as rencontré la femme de ta vie. Elle n'aimait pas trop les chiens mais m'acceptait par amour pour toi. Moi, j'étais heureuse de te voir épanoui. Mais peu à peu, j'ai senti que tu te détachais de moi. Pour te plaire je me suis fait toute petite. Votre premier enfant est né et de peur de ma réaction devant le bébé, vous m'avez encore écartée davantage de votre vie.
Un jour tu es revenu tout content, tu venais d'avoir une promotion, un poste à l'étranger. Une petite ombre au tableau, vous ne pouviez pas m'emmener mais tu t'es vite rangé à l'avis de ta famille et de tes collègues, tu n'allais pas sacrifier ta carrière pour un chien. Tu ne connaissais personne pour me prendre, tu m'as alors emmené au refuge avec mes affaires et en faisant un don pour soulager ta conscience. Tu m'as laissée là, seule.
Mais moi, j'ai confiance en toi, je sais que tu reviendras me chercher. Je t'attends, mais dépêche toi car je ne suis plus toute jeune."
   
"Mes maîtres rêvaient d'immensités neigeuses et pour avoir l'impression de se rapprocher de ce rêve, il m'ont fait entrer dans leur vie, avec mes yeux de glace et ma fourrure blanche. Ils connaissaient les exigences des huskies mais ils pensaient pouvoir y répondre en m'emmenant courir une fois par semaine.  Mais çà ne me suffisait pas. J'ai ravagé le jardin, fugué pour aller courir dans les près alentours, mis à sac les pièces où on me laissait seule. Ils m'ont alors mis dans le garage mais les voisins se sont plaint de mes hurlements. Lassés par l'enfer qu'étaient devenu leur rêve, ils m'ont amenée au refuge. Et moi, symbole même des grands espaces je me retrouve derrière des barreaux."

   

"Je suis resté peu de temps avec ma mère avant d'être emmené dans une sorte de grand bocal où les sons n'arrivaient pas bien, éclairé par de fortes lumières. Je me rappelle par contre du bruit épouvantable que faisait les gens qui tapaient contre les parois de verres. Tout le monde s'extasiait devant nous, petites peluches. Une copine avait moins de chance. C'était une femelle berger allemand et çà faisait longtemps qu'elle était là alors comme personne n'en voulait, elle a disparu, je ne sais pas ce qu'elle est devenue. Moi, j'étais à peine plus gros que les autres chiots qui étaient avec moi. Un jour, un monsieur est entré, il voulait un chiot pour faire une surprise à sa femme. Se souvenant du dessin animé "Belle et Sébastien" il s'est décidé pour moi. Pour la première fois je sortais dehors, j'entendais des bruits. Mais quand on est arrivée à la maison çà n'a pas été la fête du tout, ma maîtresse n'était pas au courant de mon arrivée. J'ai très vite révélé des problèmes de comportement de peur qui s'aggravaient au fur et à mesure que je grandissais. Mon maître lassé de s'entendre reprocher mon comportement, les poils que je perdais, les bêtises que je faisais, le surcroît de ménage due à ma présence m'a amené au refuge. Maintenant, j'attends des maîtres qui sauront me comprendre...
   
"Je suis la douceur et la gentillesse même, un chien sans problème, normal rêvant d'une vie heureuse. Tout avait pourtant bien commencé. J'étais chez un gentil monsieur qui s'occupait bien de moi. Mais il était âgé et un jour il a été hospitalisé. Son fils m'a alors pris chez lui le temps que son père se remette mais on voyait bien que je le dérangeais. Quel soulagement quand mon maître est revenu... Mais les séjours à l'hôpital se sont fait de plus en plus fréquents et à chaque fois, c'étais son fils qui s'occupait de moi. Et un jour, il pleurait et il m'a dit que je ne reverrais plus jamais mon maître. Mais il ne pouvait pas me garder d'autant que j'avais encore de longues années à vivre  et il m'a donc amené là. Depuis je n'ai pas de nouvelles. J'espère qu'une gentille famille voudra bien de moi. Ce n'est pas de la faute de mon maître si je suis là, mais peut être que s'il avait pris un chien plus âgé au lieu de prendre le chiot que j'étais, son fils aurait accepter de s'en occuper pour un ou deux ans. Pensez à l'avenir de vos compagnons..."

    

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